Temat: W języku Baudelaire'a
(Charles Marie René)
Leconte de Lisle (1818-1894) – poeta francuski, jeden
z najwybitniejszych twórców XIX wieku, zaliczany do kierunku
parnasizmu.
Był zwolennikiem tzw. czystej sztuki, propagatorem hasła „sztuka dla sztuki (
l’art pour l’art). Uważany już za życia za najwybitniejszego pisarza francuskiego, równego, a nawet wyżej cenionego, niż Wiktor Hugo, po którego śmieci nadano mu zaszczytne funkcje bibliotekarza senatu oraz członka Akademii Francuskiej. Wydał następujące tomy wierszy: „Poèmes antiques” (1852), „Poèmes et Poésies” (1855), „Le Chemin de la Croix ou La Passion” (1856), „Poésies Barbares” (1862), „Le Soir d'une Bataille” (1871), „Le Sacre de Paris” (1871), „Poèmes barbares” (1872), „Poèmes Tragiques” (1884). Przetłumaczył też z greki dzieła Anakreonta, Homera, Hezjoda, Ajschylosa, Sofoklesa i Eurypidesa, a z łaciny Horacego.
W Polsce ukazał się, jak dotąd, tylko jeden wybór jego wierszy:
Leconte de Lisle: Poezje. Wybrał, opracował i słowem wstępnym poprzedził Janusz Strasburger. PIW, Warszawa 1980.
Z tomu „Poèmes antiques”, 1852
Vénus de Milo
Marbre sacré, vêtu de force et de génie,
Déesse irrésistible au port victorieux,
Pure comme un éclair et comme une harmonie,
O Vénus, ô beauté, blanche mère des Dieux!
Tu n'es pas Aphrodite, au bercement de l'onde,
Sur ta conque d'azur posant un pied neigeux,
Tandis qu'autour de toi, vision rose et blonde,
Volent les Rires d'or avec l'essaim des Jeux.
Tu n'es pas Kythérée, en ta pose assouplie,
Parfumant de baisers l'Adonis bienheureux,
Et n'ayant pour témoins sur le rameau qui plie
Que colombes d'albâtre et ramiers amoureux.
Et tu n'es pas la Muse aux lèvres éloquentes,
La pudique Vénus, ni la molle Astarté
Qui, le front couronné de roses et d'acanthes,
Sur un lit de lotos se meurt de volupté.
Non! les Rires, les Jeux, les Grâces enlacées,
Rougissantes d'amour, ne t'accompagnent pas.
Ton cortège est formé d'étoiles cadencées,
Et les globes en choeur s'enchaînent sur tes pas.
Du bonheur impassible ô symbole adorable,
Calme comme la Mer en sa sérénité,
Nul sanglot n'a brisé ton sein inaltérable,
Jamais les pleurs humains n'ont terni ta beauté.
Salut! A ton aspect le coeur se précipite.
Un flot marmoréen inonde tes pieds blancs;
Tu marches, fière et nue, et le monde palpite,
Et le monde est à toi, Déesse aux larges flancs!
Iles, séjour des Dieux! Hellas, mère sacrée!
Oh! que ne suis-je né dans le saint Archipel,
Aux siècles glorieux où la Terre inspirée
Voyait le Ciel descendre à son premier appel!
Si mon berceau, flottant sur la Thétis antique,
Ne fut point caressé de son tiède cristal;
Si je n'ai point prié sous le fronton attique,
Beauté victorieuse, à ton autel natal;
Allume dans mon sein la sublime étincelle,
N'enferme point ma gloire au tombeau soucieux;
Et fais que ma pensée en rythmes d'or ruisselle,
Comme un divin métal au moule harmonieux.
1846
przekład Krystyny Knothe pt. „Wenus z Milo”
w temacie Świat rzeźby w poezji
La fille aux cheveux de lin
Sur la luzerne en fleur assise,
Qui chante dès le frais matin?
C'est la fille aux cheveux de lin,
La belle aux lèvres de cerise.
L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.
Ta bouche a des couleurs divines,
Ma chère, et tente le baiser!
Sur l'herbe en fleur veux-tu causer,
Fille aux cils longs, aux boucles fines?
L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.
Ne dis pas non, fille cruelle!
Ne dis pas oui! J'entendrai mieux
Le long regard de tes grands yeux
Et ta lèvre rose, ô ma belle!
L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.
Adieu les daims, adieu les lièvres
Et les rouges perdrix! Je veux
Baiser le lin de tes cheveux,
Presser la pourpre de tes lèvres!
L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.
1852
przekład Janusza Strasburgera pt. „Dziewczyna
o włosach jak len” w temacie Zaśpiewam ci pieśń
Z tomu „Poèmes barbares”, 1872
Le colibri
Le vert colibri, le roi des collines,
Voyant la rosée et le soleil clair
Luire dans son nid tissé d'herbes fines,
Comme un frais rayon s'échappe dans l'air.
Il se hâte et vole aux sources voisines
Où les bambous font le bruit de la mer,
Où l'açoka rouge, aux odeurs divines,
S'ouvre et porte au coeur un humide éclair.
Vers la fleur dorée il descend, se pose,
Et boit tant d'amour dans la coupe rose,
Qu'il meurt, ne sachant s'il l'a pu tarir.
Sur ta lèvre pure, ô ma bien-aimée,
Telle aussi mon âme eût voulu mourir
Du premier baiser qui l'a parfumée!
1855
przekład Krystyny Knothe pt. „Koliber”
w temacie Pierzaści bracia mniejsi
Les éléphants
Le sable rouge est comme une mer sans limite,
Et qui flambe, muette, affaissée en son lit.
Une ondulation immobile remplit
L'horizon aux vapeurs de cuivre où l'homme habite.
Nulle vie et nul bruit. Tous les lions repus
Dorment au fond de l'antre éloigné de cent lieues;
Et la girafe boit dans les fontaines bleues,
Là-bas, sous les dattiers des panthères connus.
Pas un oiseau ne passe en fouettant de son aile
L'air épais ou circule un immense soleil.
Parfois quelque boa, chauffé dans son sommeil,
Fait onduler son dos où l'écaille étincelle.
Tel l'espace enflammé brûlé sous les cieux clairs,
Mais, tandis que tout dort aux mornes solitudes,
Les éléphants rugueux, voyageurs lents et rudes,
Vont au pays natal à travers les déserts.
D'un point de l'horizon, comme des masses brunes,
Ils viennent, soulevant la poussière, et l'on voit,
Pour ne point dévier du chemin le plus droit,
Sous leur pied large et sur crouler au loin les dunes.
Celui qui tient la tête est un vieux chef. Son corps
Est gercé comme un tronc que le temps ronge et mine;
Sa tête est comme un roc et l'arc de son échine
Se voûte puissamment à ses moindres efforts.
Sans ralentir jamais et sans hâter sa marche,
Il guide au but certain ses compagnons poudreux
Et, creusant par derrière un sillon sablonneux,
Les pèlerins massifs suivent leur patriarche.
L'oreille en éventail, la trompe entre les dents,
Ils cheminent, l'oeil clos. Leur ventre bat et fume,
Et leur sueur dans l'air embrasé monte en brume,
Et bourdonnent autour mille insectes ardents.
Mais qu'importent la soif et la mouche vorace,
Et le soleil cuisant leur dos noir et plissé?
Ils rêvent en marchant du pays délaissé,
Des forêts de figuiers où s'abrita leur race.
Ils reverront le fleuve échappé des grands monts,
Ou nage en mugissant l'hippopotame énorme,
Où, blanchis par la lune et projetant leur forme,
Ils descendaient pour boire en écrasant les joncs.
Aussi, pleins de courage et de lenteur, ils passent
Comme une ligne noire, au sable illimité;
Et le désert reprend son immobilité
Quand les lourds voyageurs à l'horizon s'effacent.
1855
przekład Janusza Strasburgera pt. „Słonie”
w temacie Zwierzęta w ZOO i nie tylko tam
Le désert
Quand le Bédouin qui va de l'Horeb en Syrie
Lie au tronc du dattier sa cavale amaigrie,
Et, sous l'ombre poudreuse où sèche le fruit mort,
Dans son rude manteau s'enveloppe et s'endort,
Revoit-il, faisant trêve aux ardentes fatigues,
La lointaine oasis où rougissent les figues,
Et l'étroite vallée où campe sa tribu,
Et la source courante où ses lèvres ont bu,
Et les brebis bêlant, et les boeufs à leurs crèches,
Et les femmes causant près des citernes fraîches,
Ou, sur le sable, en rond, les chameliers assis,
Aux lueurs de la lune écoutant les récits?
Non, par delà le cours des heures éphémères,
Son âme est en voyage au pays des chimères.
Il rêve qu'Al-Borak, le cheval glorieux,
L'emporte en hennissant dans la hauteur des cieux;
Il tressaille, et croit voir, par les nuits enflammées,
Les filles de Djennet à ses côtés pâmées.
De leurs cheveux plus noirs que la nuit de l'enfer
Monte un âcre parfum qui lui brûle la chair;
Il crie, il veut saisir, presser sur sa poitrine,
Entre ses bras tendus, sa vision divine.
Mais sur la dune au loin le chacal a hurlé,
Sa cavale piétine, et son rêve est troublé;
Plus de Djennet, partout la flamme et le silence,
Et le grand ciel cuivré sur l'étendue immense!
1855
przekład Krystyny Knothe pt. „Pustynia”
w temacie Dla nas śpiewa pustynia...
L'oasis
Derrière les coteaux stériles de Kobbé
Comme un bloc rouge et lourd le soleil est tombé ;
Un vol de vautours passe et semble le poursuivre.
Le ciel terne est rayé de nuages de cuivre ;
Et de sombres lueurs, vers l'Est, traînent encor,
Pareilles aux lambeaux de quelque robe d'or.
Le rugueux Sennaar, jonché de pierres rousses
Qui hérissent le sable ou déchirent les mousses,
A travers la vapeur de ses marais malsains
Ondule jusqu'au pied des versants Abyssins.
La nuit tombe. On entend les koukals aux cris aigres.
Les hyènes, secouant le poil de leurs dos maigres,
De buissons en buissons se glissent en râlant.
L'hippopotame souffle aux berges du Nil blanc
Et vautre, dans les joncs rigides qu'il écrase,
Son ventre rose et gras tout cuirassé de vase.
Autour des flaques d'eau saumâtre où les chakals
Par bandes viennent boire, en longeant les nopals,
L'aigu fourmillement des stridentes bigaylles
S'épaissit et tournoie au-dessus des broussailles ;
Tandis que, du désert en Nubie emporté,
Un vent âcre, chargé de chaude humidité,
Avec une rumeur vague et sinistre, agite
Les rudes palmiers-doums où l'ibis fait son gîte.
Voici ton heure, ô roi du Sennaar, ô chef
Dont le soleil endort le rugissement bref.
Sous la roche concave et pleine d'os qui luisent,
Contre l'âpre granit tes ongles durs s'aiguisent.
Arquant tes souples reins fatigués du repos,
Et ta crinière jaune éparse sur le dos,
Tu te lèves, tu viens d'un pas mélancolique
Aspirer l'air du soir sur ton seuil famélique,
Et, le front haut, les yeux à l'horizon dormant,
Tu regardes l'espace et rugis sourdement.
Sur la lividité du ciel la lune froide
De la proche oasis découpe l'ombre roide,
Où, las d'avoir marché par les terrains bourbeux,
Les hommes du Darfour font halte avec leurs boeufs.
Ils sont couchés là-bas auprès de la citerne
Dont un rayon de lune argente l'onde terne.
Les uns, ayant mangé le mil et le maïs,
S'endorment en parlant du retour au pays ;
Ceux-ci, pleins de langueur, rêvant de grasses herbes,
Et le mufle enfoui dans leurs fanons superbes,
Ruminent lentement sur leur lit de graviers.
À toi la chair des boeufs ou la chair des bouviers !
Le vent a consumé leurs feux de ronce sèche ;
Ta narine s'emplit d'une odeur vive et fraîche,
Ton ventre bat, la faim hérisse tes cheveux,
Et tu plonges dans l'ombre en quelques bonds nerveux.
1858
przekład Janusza Strasburgera pt. „Oaza”
w temacie Dla nas śpiewa pustynia...
Le sommeil du condor
Par delŕ l' escalier des roides cordillčres,
Par delŕ les brouillards hantés des aigles noirs,
Plus haut que les sommets creusés en entonnoirs
Oů bout le flux sanglant des laves familičres,
L' envergure pendante et rouge par endroits,
Le vaste oiseau, tout plein d' une morne indolence,
Regarde l' Amérique et l' espace en silence,
Et le sombre soleil qui meurt dans ses yeux froids.
La nuit roule de l' est, oů les pampas sauvages
Sous les monts étagés s' élargissent sans fin ;
Elle endort le Chili, les villes, les rivages,
Et la mer Pacifique et l' horizon divin ;
Du continent muet elle s' est emparée :
Des sables aux coteaux, des gorges aux versants,
De cime en cime, elle enfle, en tourbillons Croissants,
Le lourd débordement de sa haute marée.
Lui, comme un spectre, seul, au front du pic Altier,
Baigné d' une lueur qui saigne sur la neige,
Il attend cette mer sinistre qui l' assičge :
Elle arrive, déferle, et le couvre en entier.
Dans l' abîme sans fond la croix australe allume
Sur les côtes du ciel son phare constellé.
Il râle de plaisir, il agite sa plume,
Il érige son cou musculeux et pelé,
Il s' enlčve en fouettant l' âpre neige des Andes,
Dans un cri rauque il monte oů n' atteint pas le Vent,
Et, loin du globe noir, loin de l' astre vivant,
Il dort dans l' air glacé, les ailes toutes grandes.
1858
przekład Janusza Strasburgera pt. "Sen kondora”
w temacie Pierzaści bracia mniejsi
Le sommeil de Leïlah
Ni bruits d'aile, ni sons d'eau vive, ni murmures;
La cendre du soleil nage sur l'herbe en fleur,
Et de son bec furtif le bengali siffleur
Boit, comme un sang doré, le jus des mangues mûres.
Dans le verger royal où rougissent les mûres,
Sous le ciel clair qui brûle et n'a plus de couleur,
Leïlah, languissante et rose de chaleur,
Clôt ses yeux aux longs cils à l'ombre des ramures.
Son front ceint de rubis presse son bras charmant;
L'ambre de son pied nu colore doucement
Le treillis emperlé de l'étroite babouche.
Elle rit et sommeille et songe au bien-aimé,
Telle qu'un fruit de pourpre, ardent et parfumé,
Qui rafraîchit le coeur en altérant la bouche.
1862
przekład Janusza Strasburgera pt. “Sen Leili”
w temacie Co się poetom śni...?
La tristesse du diable
Silencieux, les poings aux dents, le dos ployé,
Enveloppé du noir manteau de ses deux ailes,
Sur un pic hérissé de neiges éternelles,
Une nuit, s'arrêta l'antique Foudroyé.
La terre prolongeait en bas, immense et sombre.
Les continents battus par la houle des mers;
Au-dessus flamboyait le ciel plein d'univers;
Mais Lui ne regardait que l'abîme de l'ombre.
Il était là, dardant ses yeux ensanglantés
Dans ce gouffre où la vie amasse ses tempêtes,
Où le fourmillement des hommes et des bêtes
Pullule sous le vol des siècles irrités.
Il entendait monter les hosannas serviles,
Le cri des égorgeurs, les Te Deum des rois,
L'appel désespéré des nations en croix
Et des justes râlant sur le fumier des villes.
Ce lugubre concert du mal universel,
Aussi vieux que le monde et que la race humaine,
Plus fort, plus acharné, plus ardent que sa haine,
Tourbillonnait autour du sinistre Immortel.
Il remonta d'un bond vers les temps insondables
Où sa gloire allumait le céleste matin,
Et, devant la stupide horreur de son destin,
Un grand frisson courut dans ses reins formidables.
Et se tordant les bras, et crispant ses orteils,
Lui, le premier rêveur, la plus vieille victime,
Il cria par delà l'immensité sublime
Où déferle en brûlant l'écume des soleils:
- Les monotones jours, comme une horrible pluie,
S'amassent, sans l'emplir, dans mon éternité;
Force, orgueil, désespoir, tout n'est que vanité;
Et la fureur me pèse, et le combat m'ennuie.
Presque autant que l'amour la haine m'a menti:
J'ai bu toute la mer des larmes infécondes.
Tombez, écrasez-moi, foudres, monceaux des mondes!
Dans le sommeil sacré que je sois englouti!
Et les lâches heureux, et les races damnées,
Par l'espace éclatant qui n'a ni fond ni bord,
Entendront une Voix disant : Satan est mort!
Et ce sera ta fin, Oeuvre des six Journées!
1972
przekład Hanny Igalson pt. „Smutek diabła” w temacie
Za bramą piekieł, czyli motyw diabła w poezji
Z tomu „Poèmes Tragiques”, 1884
Sacra fames
L' immense mer sommeille. Elle hausse et balance
Ses houles oů le ciel met l' éclatants îlots.
Une nuit d' or emplit d' un magique silence
La merveilleuse horreur de l' espace et des flots.
Les deux gouffres ne font qu' un abîme sans borne
De tristesse, de paix et d' éblouissement,
Sanctuaire et tombeau, désert splendide et morne
Oů des millions d' yeux regardent fixement.
Tels, le ciel magnifique et les eaux vénérables
Dorment dans la lumičre et dans la majesté,
Comme si la rumeur des vivants misérables
N' avait troublé jamais leur ręve illimité.
Cependant, plein de faim dans sa peau flasque et rude,
Le sinistre rôdeur des steppes de la mer
Vient, va, tourne, et, flairant au loin la solitude,
Entre-bâille d' ennui ses mâchoires de fer.
Certes, il n' a souci de l' immensité bleue,
Des trois rois, du triangle ou du long scorpion
Qui tord dans l' infini sa flamboyante queue,
Ni de l' ourse qui plonge au clair septentrion.
Il ne sait que la chair qu' on broie et qu' on dépčce,
Et, toujours absorbé dans son désir sanglant,
Au fond des masses d' eau lourdes d' une ombre épaisse
Il laisse errer son oeil terne, impassible et lent.
Tout est vide et muet. Rien qui nage ou qui flotte,
Qui soit vivant ou mort, qu' il puisse entendre ou voir.
Il reste inerte, aveugle, et son gręle pilote
Se pose pour dormir sur son aileron noir.
Va, monstre! Tu n' es pas autre que nous ne sommes,
Plus hideux, plus féroce, ou plus désespéré.
Console-toi! Demain tu mangeras des hommes,
Demain par l' homme aussi tu seras dévoré.
La faim sacrée est un long meurtre légitime
Des profondeurs de l' ombre aux cieux resplendissants,
Et l' homme et le requin, égorgeur ou victime,
Devant ta face, ô mort, sont tous deux innocents.
1884
przekład Janusza Strasburgera pt. „Sacra fames” w tematach:
O rybach i innych mieszkańcach wód oraz Głód
Le Parfum impérissable
Quand la fleur du soleil, la rose de Lahor,
De son âme odorante a rempli goutte à goutte,
La fiole d'argile ou de cristal ou d'or,
Sur le sable qui brûle on peut l'épandre toute.
Les fleuves et la mer inonderaient en vain
Ce sanctuaire étroit qui la tint enfermée,
Il garde en se brisant son arôme divin
Et sa poussière heureuse en reste parfumée.
Puisque par la blessure ouverte de mon coeur
Tu t'écoules de même, ô céleste liqueur,
Inexprimable amour qui m'enflammais pour elle!
Qu'il lui soit pardonné que mon mal soit béni!
Par de là l'heure humaine et le temps infini
Mon coeur est embaumé d'une odeur immortelle!
1884
przekład Kazimierza Lucjana Rychlowskiego pt. „Woń niezniszczalna”
w tematach: Zapach w poezji i Łaska przebaczenia
A un poète mort
Toi dont les yeux erraient, altérés de lumière,
De la couleur divine au contour immortel
Et de la chair vivante à la splendeur du ciel,
Dors en paix dans la nuit qui scelle ta paupière.
Voir, entendre, sentir? Vent, fumée et poussière.
Aimer? La coupe d'or ne contient que du fiel.
Comme un Dieu plein d'ennui qui déserte l'autel,
Rentre et disperse-toi dans l'immense matière.
Sur ton muet sépulcre et tes os consumés
Qu'un autre verse ou non les pleurs accoutumés,
Que ton siècle banal t'oublie ou te renomme;
Moi, je t'envie, au fond du tombeau calme et noir,
D'être affranchi de vivre et de ne plus savoir
La honte de penser et l'horreur d'être un homme!
1884
przekład Hanny Igalson pt. “Do zmarłego poety”
w temacie Być poetą...Ryszard Mierzejewski edytował(a) ten post dnia 29.08.11 o godzinie 18:22